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La Jaunisse du Poisson
9 juin 2015

La violence de l'autocensure

Le début du ramadan, qui coïncide avec la Coupe du monde, sera-t-il paisible ? Les matchs de l’Algérie donnent lieu à des attaques contre nos policiers. Le 17 juin, l’équipe de football algérienne est battue par les Belges à la Coupe du monde : dix villes françaises sont le théâtre de toutes sortes de débordements. Le 22 juin, les Algériens battent les Sud-Coréens : vingt de nos villes sont touchées. Pas seulement par des rassemblements de supporters enthousiastes brandissant des drapeaux algériens, mais par des incendies de voitures et de poubelles, des attaques de bus, des débuts d’émeutes. La police relève des dizaines de jets de cocktail Molotov ou de mortier d’artifice et autres projectiles. Cela se passe un peu partout, en région parisienne, à Marseille et sa banlieue, dans l’agglomération lyonnaise et à Grenoble, à Toulouse et Albi, Dreux et Nantes, etc. (Voir page 12 et notre site Internet pour plus de détails.) Tous ces incidents ont un point commun : des jeunes casseurs entraînés et cagoulés s’en prennent systématiquement aux drapeaux français des édifices publics et aux patrouilles de police. Plusieurs policiers sont blessés ; ils procèdent à quatorze interpellations. Quatorze pour des dizaines d’incidents délibérés et violents, ce qui souligne la difficulté du maintien de l’ordre à intercepter ces jeunes dans leur milieu de vie et la retenue dont les unités de police font preuve pour éviter que l’échauffourée ne se transforme en émeute. L’arrachage du drapeau français, son remplacement par un drapeau algérien, l’attaque frontale de CRS ou de gendarmes sont les signes d’une rébellion communautaire. Dans la binationalité réelle ou imaginaire de ces jeunes nés sur notre territoire, c’est l’origine maghrébine qui l’emporte. Pourquoi pas la française ? Est-ce seulement un phénomène marginal ou la confirmation que la République a échoué à fabriquer de jeunes Français fiers de l’être ? On a longtemps cru à un phénomène transitoire, à une éruption due au passage de l’adolescence à l’âge adulte. Les naïfs nous ont affirmé durant des décennies que l’ampleur de ces phénomènes était exagérée et caricaturée. Un jour, ils se réveillent avec de jeunes djihadistes. Entre-temps, on est passé de la revendication communautaire (le quartier, la bande, le drapeau, la guéguerre avec la police) à la revendication identitaire. Le supporter rebelle des Fennecs algériens est devenu un militant salafiste. Il a changé de degré : l’islam honore et justifie ses actes. Les élus qui visitent les grands ensembles HLM de nos quartiers sont sidérés par la progression du salafisme, ce radicalisme islamique dont les héros combattent en Syrie et en Irak. L’argent provient du trafic de stupéfiants et les réseaux se multiplient. Ces jeunes-là se présentent aux imams tranquilles des mosquées et lieux de culte, leur proposent leurs services, puis les écartent, s’installent, imposent leurs prédicateurs, la barbe, le voile, le niqab et leurs rites alimentaires dans tout le quartier. On comptait sur les filles pour faire de la résistance : elles étaient, disait-on, trop libres, trop indépendantes — ces “ni putes ni soumises” d’autrefois — pour se voiler. Eh bien, elles se voilent de plus en plus et elles le font pour que cela se voie. Le prosélytisme gagne. Une gamine de 14 ans a quitté le domicile de ses parents, à Argenteuil, la semaine dernière, pour aller faire le djihad en Syrie. Cela ne lui est pas venu spontanément.

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La Jaunisse du Poisson est cette maladie qui contamine tout ce qui vit, un peu comme l'actualités qui nous démontre que nous vivons dans un monde de plus en plus noir. Voici donc mon regard pessimiste, vue du bocal.
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